
A quelques encablures de Dubrovnik, l’île
de Lokrum n’échappe pas au stéréotype. On trouve un peu de tout cela sur un
joli rocher boisé de moins de 2 km de long où il fait bon musarder en famille à
l’ombre d’arbres magnifiques étalant leurs ramures centenaires. Rien d’autre à
faire que de profiter des rayons du soleil filtrés par les feuillages d’automnes
d’essences importés des quatre coins du monde par des générations de voyageurs.
Souvent, le sentier tortueux descend
sur des criques rocheuses battues par les flots scintillants de l’Adriatique.
On s’y installe au hasard pour pique-niquer en respirant à pleins poumons l’air
iodé. L’occasion de bavarder le regard perdu vers l’horizon bleu, mystérieux magnétisme
qu’exerce la mer sur les Hommes. Comme si face à la mer l’esprit prenait
le large. Plus rien n’a alors vraiment d’importance que de profiter de l’instant,
comme une parenthèse enchantée un peu hors du temps, de celle dont on se
souviendra avec bonheur dans des années alors que rien n’avait été prévu, ni ne
s’est réellement passé.

Doucement le soleil descend sur l’horizon
pour nous rappeler que le temps ne s’est pas vraiment arrêté. Il faut penser à
bouger. On le sait mais on ne bouge pas encore, histoire de prolonger l’instant.
Puis l’on reprend la flânerie sans plus d’objectif que de retrouver l’embarcadère
pour ne pas manquer le dernier bateau à l’heure où le soleil tombe sur les
flots.
L’après-midi est passée. On n’a rien
fait d’autre que d’être ensemble dans la nature. Et c’était juste bien.
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