Et maintenant on fait quoi ?
Pourquoi pas le viaduc de Millau. Nous l’avions aperçu peu après son entrée en
service mais jamais emprunté. Alors pourquoi ne pas y aller voir ?
Les petites routes traversant les
Cévennes sont un délice pour motard. On surfe sur la Corniche surplombant les
gorges du Gard et profitons du panorama en cinémascope 3D, comme si le paysage
avait été dessiné juste pour le plaisir des yeux : profondeur des perspectives
où les lignes d’horizon de superposent comme les décors d’un théâtre classique,
nuances des couleurs de la terre et du ciel, tout le corps au contact de l’air
vivifiant de la moyenne montagne.
Au détour d’une jolie courbe à droite,
une indication « Pont du Gard ».
- Tu
l’as vu toi aussi ?
-
Ben
oui. Et si on y allait ?
-
Pourquoi
pas. Y’a plus qu’à suivre les indications…
Une demi-heure plus tard nous arrivons
sur le site. Parking parfaitement organisé avec péage automatique, puis
fléchage jusqu’aux caisses. Surprise, nous qui pensions arriver sur un site
naturel, alors que l’abord ressemble plus à parc d’attraction. Il y a 2000 ans
les constructeurs Romains n’auraient certainement pas imaginés cela.
L’approche se fait ensuite pas de
larges allées ombragées descendant doucement sur l’ouvrage, et quel
ouvrage ! Presque 300 m de long, 50 m de haut sur 3 étages enjambant la
vallée encaissées. L’impression est saisissante d’élégance et de puissance
mélangées. Remis dans le contexte de l’époque, l’émotion devait être plus forte
encore devant une telle réalisation technique permettant d’amener, en débit
constant, plus de 40 000 litres d’eau par jour jusqu’à Nîmes.

Comblés par cette visite improvisée, et
aussi un peu contraint par le temps, nous faisons finalement l’impasse, pour
cette fois, sur le pont de Millau. « L’éternité » attendra, et poursuivons notre route à la recherche d’un lieu insolite pour
passer la nuit.
Notre pérégrination nous emmène jusqu’au Camping du Vieux
Château, à Rozan, dans les vignobles de Saint Emilion. Un bon endroit à bien
des égards, et notamment pour dormir en altitude dans une cabane au toit
transparent, au milieu de ce petit camping familial loin de l’agitation,
simplement fait pour se reposer. Tout ce pourquoi sont faites les vacances.
…
Nous étions partis le nez au vent vers
le Mont Gerbier des Joncs.
Nous voilà de retour à la maison, tels
des oiseaux migrateurs qui jamais ne se perdent,
toujours prêts à s’envoler
pour de nouveaux voyages. Et ce dernier, sans autre ambition que de profiter d’une
brève parenthèse espace-temps ne fut pas le moins agréable.
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