4 heures du
matin. A cette latitude le soleil se lève déjà sur St Pétersbourg, donnant à la
ville aux rues encore désertes le charme romantique des peintures figuratives
du 18ème siècle : enfilades de bâtiments baroques couleurs pastelles sur les
berges de la Neva aux flots scintillants, dômes étincelants des églises
Orthodoxes et flèches dorées de clochers ajoutant une troisième dimension à
cette cité magnifique. Quelques ponts élégants enjambent les canaux du centre-ville
et lui donnent des allures de Venise Baltique.
Les yeux
rougis par la courte nuit j'allume mon smartphone. Une alerte info sur l'épouvantable attentat de Nice à l'occasion du feu d'artifice du 14 juillet.
Il y aurait plus de 80 morts ! L'horreur continue donc en France. Et rien
n'est vraiment possible contre ce type d'acte irrationnel. Seulement continuer
à vivre normalement sans tomber dans le panneau de l'extrémisme, de
l'exclusion, ni de la démagogie facile.
Le
ronronnement de la limousine Allemande me conduisant vers l'aéroport me replonge
dans une torpeur une peu nauséeuse. Il faut dire qu'au lever tôt s'est ajouté
un coucher tard réduisant la nuit à 2 heures d'un sommeil décousu.
La soirée
de gala donnée par notre distributeur Russe fut exceptionnelle, comme
sortie d'un autre temps. Nous nous
sommes retrouvés dans un petit palais baroque situe au milieu d'un parc en
périphérie de la ville. Sur la terrasse nous attendait un quatuor de qualité jouant
quelques pièces du répertoire classique Russe, tandis que l'on nous servait du
médiocre champagne tiède sur des plateaux plateaux d'argent. Dans ce décor
parfait, pour l'occasion chacun s'était mis sur son 31, particulièrement les
femmes, rayonnantes dans des tenues de soirée mises en valeur par la lumière
rasante sur la pelouse parfaite du jardin, sous les regards intéressés des
messieurs engoncés dans des costumes souvent approximatifs.
A
l'apéritif succéda un succulent diner rythmé par les remises de prix, entre les
récitals d'une excellente cantatrice aux allures de Castafiore, puis d'un
incroyable joueur de balalaïka, déchaîné sur son instrument, dans une
improbable mais extraordinaire interprétation de Vivaldi, Mozart et Beethoven ;
juste exceptionnel !
Entre les
plats délicieux, et malgré la barrière de la langue, dans une ambiance cordiale
on trinqua au développement des affaires avec les nombreux clients présents.
Puis la
soirée se prolongea par un grand bal où nous (mes collègues Français et moi)
furent un peu l'attraction de ces dames. A moins que ce ne fut le contraire ;
portés que nous étions par cette atmosphère surannée mais si chaleureuse que l’on se pris au jeu...
5h du matin.
Dans L'aérogare clairsemée les voyageurs encore endormis s'enregistrent pour
les premiers vols de la journée. Rapide
passage de douane et petit déjeuner au Starbucks "du coin", heureux
de rentrer à la maison pour un week-end réparateur, avant de repartir en Chine
dès lundi, dans ma course au service de notre passionnant projet d'entreprise.
Un privilège à l'engagement de tous les instants.
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