Les Belges prétendent qu’il y a 3
Belgique : La Wallonie, La Flandre et Bruxelles.
S’il faut bien reconnaitre que ce n’est
pas la taille de ce petit pays qui le rend si particulier, il a tout de même
quelque chose à nulle autre pareil. Je ne parle pas ici de sa gastronomie à la spécialité devenue « French fries » dans le reste du monde…
Alors quoi ?
Les Belges eux-mêmes peut-être ? Sans aucun doute des gens charmants et
qui savent vivre. Mais ce n’est pas à ce quoi je veux faire allusion. Car quand
on arrive à Bruxelles, c’est l’Europe entière que l’on croise ici. Et pour
cause.
Au fait, savez-vous pourquoi elle est devenue la capitale de l'Europe
?
A la fin des années 50 lors de la création
de la CEE Paris était favorite. Mais les Allemands s’y opposent. On les
comprend. De par sa position centrale à l’époque, Bruxelles est finalement
retenue. Tandis que les
Français s’appropriaient les frites, les Belges s’adjugeaient la capitale de
l’Europe. Un prêté pour rendu !
C’est donc ici que sont centralisées un
grand nombre d’administrations Européennes, celles-là mêmes si souvent décriées
pour leur bureaucratie.
Le rendez-vous du jour se passe dans
l’un des bâtiments de la commission où nous devons défendre un important projet
de reprise d’activité dans l’univers de la pharmacie humaine, secteur
sensible s’il en est, où tout effet de concentration est regardé à la loupe
pour s’assurer de la libre concurrence ; dans l’intérêt du consommateur évidemment.
Face à nous, une équipe de jeunes
techniciens représente l’Europe dans toute sa diversité :
Italien, Espagnol, Français, Hongrois, Hollandais. De notre côté une task-force
Allemande, Française, Autrichienne, Canadienne et Britannique. Nous échangeons
bien sûr en anglais, devenu l’espéranto des échanges internationaux. Il s’agit en
fait d’un anglais coloré de nos différences culturelles, énorme
différence avec l’américain homogène et adapté des Etats-Unis.
Cordiaux, les échanges sont aussi très
professionnels. Nous découvrons des gens compétents et impliqués portant haut
les couleurs de cette Europe pourtant si décriée. Je suis agréablement surpris
du réel intérêt montré par nos interlocuteurs pour le projet que nous portons,
face à quelques géants de la pharmacie à des années lumières de notre culture
d’entreprise.
L’entretien est minuté, dans un souci d’équité
pour l’appréciation du dossier. Quatre-vingt-dix minutes, pas plus, dans des
locaux sobres et fonctionnels. Nous déroulons notre présentation ponctuée de courtes
questions toujours pertinentes.
Mais déjà on frappe à la porte. L’équipe
concurrente attend dans le couloir et nous devons conclure. Quelques mots
choisis, un sourire, une franche poignée de main et le sentiment d’avoir faire
le job.
La porte s’ouvre. Nous croisons nos
compétiteurs dans le couloir. La pression change de camps.
...
Un mois se passe, et dans un communiqué de presse nous apprenons que notre projet n'a finalement pas été retenu. Dommage, mais c'est le jeu de la libre entreprise.
Une opportunité chasse l'autre.
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Un mois se passe, et dans un communiqué de presse nous apprenons que notre projet n'a finalement pas été retenu. Dommage, mais c'est le jeu de la libre entreprise.
Une opportunité chasse l'autre.
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