Qui ne connait pas la chanson « Hotel
California » ? Le slow légendaire des Eagles, rien moins que l’une
des chansons du siècle selon certains amateurs, qui a fait danser des
générations d’adolescents, peut-être même encore de nos jours.
En prêtant l’oreille on découvre des
paroles étranges, et la chanson se termine dans une sorte de délire
psychédélique. Mais la mélodie est jolie. Et l’une des questions est de savoir
si l’Hotel California de la chanson existe vraiment ou s’il s’agit d’un lieu imaginaire,
effet de substances hallucinogènes. Des « philosophes »
spécialistes des années 70 se posent encore la question. J’ai peut-être la
réponse…
Depuis la Paz, en roulant plein Sud on
traverse en oblique la péninsule de Baja California pour arriver tout droit sur
le joli village de Todos Santos en bordure du Pacifique, parait-il l’un des 20
plus beaux villages du Mexique. Pourquoi pas.
Certes l’endroit est plaisant avec ses
airs d’oasis saharienne en bordure de mer.
On s’arrête au hasard dans un café en
brique rouge. Derrière l’entrée, large double porte de bois, grande ouverte
façon hacienda, on découvre une terrasse ombragée où il fait bon siroter une
téquila. Ici de nombreux routards ont posés leurs sacs pour quelques jours,
stéréotypes des baba cools américains, peau tannée par le soleil, chemises légères en lin ou coton ouvertes sur des corps émaciés, cheveux clairs
et filasses en bataille. Ici rien ne va vite. Mais c’est vrai pourquoi se
presser ? Ils sont coool.
Puis nous flânons en ville sans autre
but que de découvrir les petites galeries d’artistes venus chercher ici l’inspiration.
En descendant la rue principale, des
motos immatriculées aux US garée en épis devant une façade ocre attisent ma
curiosité. Au-dessus d’arcades abritant une terrasse : « Hotel
California ». D’accord, même si ça ne veut rien dire au premier abord,
entrons : l’endroit est agréable et donne sur un patio ombragé propice à
la « réflexion ». C’est d’ailleurs ce que semblent faire nos motards
barbus et chevelus, sur fond de musique américaine des années 70, un vieux
standard de Crosby, Still & Nash…
Serait-ce donc bien l’endroit qui inspira
Eagles, devenu lieu de pèlerinage de quelques nostalgiques ?
Je risque la question auprès de Gustavo.
-
Pourquoi
pas ? me répond-il, avec un sourire au coin des yeux.
Puis d’ajouter :
-
En
tout cas c’est ce que disent les gens d’ici, et surtout ce que croient les
visiteurs.
Suffisant pour entretenir la légende…
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