vendredi 6 mars 2015

Hotel California



Qui ne connait pas la chanson « Hotel California » ? Le slow légendaire des Eagles, rien moins que l’une des chansons du siècle selon certains amateurs, qui a fait danser des générations d’adolescents, peut-être même encore de nos jours.
En prêtant l’oreille on découvre des paroles étranges, et la chanson se termine dans une sorte de délire psychédélique. Mais la mélodie est jolie. Et l’une des questions est de savoir si l’Hotel California de la chanson existe vraiment ou s’il s’agit d’un lieu imaginaire, effet de substances  hallucinogènes. Des « philosophes » spécialistes des années 70 se posent encore la question. J’ai peut-être la réponse…

Depuis la Paz, en roulant plein Sud on traverse en oblique la péninsule de Baja California pour arriver tout droit sur le joli village de Todos Santos en bordure du Pacifique, parait-il l’un des 20 plus beaux villages du Mexique. Pourquoi pas.
Certes l’endroit est plaisant avec ses airs d’oasis saharienne en bordure de mer.
On s’arrête au hasard dans un café en brique rouge. Derrière l’entrée, large double porte de bois, grande ouverte façon hacienda, on découvre une terrasse ombragée où il fait bon siroter une téquila. Ici de nombreux routards ont posés leurs sacs pour quelques jours, stéréotypes des baba cools américains, peau tannée par le soleil, chemises légères en lin ou coton ouvertes sur des corps émaciés, cheveux clairs et filasses en bataille. Ici rien ne va vite. Mais c’est vrai pourquoi se presser ? Ils sont coool.
Puis nous flânons en ville sans autre but que de découvrir les petites galeries d’artistes venus chercher ici l’inspiration.
En descendant la rue principale, des motos immatriculées aux US garée en épis devant une façade ocre attisent ma curiosité. Au-dessus d’arcades abritant une terrasse : « Hotel California ». D’accord, même si ça ne veut rien dire au premier abord, entrons : l’endroit est agréable et donne sur un patio ombragé propice à la « réflexion ». C’est d’ailleurs ce que semblent faire nos motards barbus et chevelus, sur fond de musique américaine des années 70, un vieux standard de Crosby, Still & Nash… 
Serait-ce donc bien l’endroit qui inspira Eagles, devenu lieu de pèlerinage de quelques nostalgiques ?
Je risque la question auprès de Gustavo.
-       Pourquoi pas ? me répond-il, avec un sourire au coin des yeux.
Puis d’ajouter :
-       En tout cas c’est ce que disent les gens d’ici, et surtout ce que croient les visiteurs.

Suffisant pour entretenir la légende…


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