Marcher dans Vienne un 14 décembre
est comme se retrouver plongé dans un conte de Noël de notre petite enfance.
Déambuler le long de grandes avenues Haussmanniennes illuminées de mille feux
scintillants sur les façades empires, se laisser porter dans « la froidure »
de saison, par l’ambiance chaleureuse et festive de cette ville musée à la
spectaculaire architecture baroque miraculeusement épargnée des affres de
l’histoire du cœur de la vieille Europe. C’est majestueux, ça brille, ça
scintille. Juste magique !
Au coin de la rue un square où est
installé un marché de Noël. On y entre naturellement, attiré par la sympathique
ambiance des petits chalets éphémères, maisons de poupées où l’on propose
pacotilles décoratives et denrées gastronomique pour les fêtes.
Des effluves d’épices et de cannelle
titillent les papilles en passant devant les stands de vin chaud où l’on
rivalise de créativité pour proposer d’étonnants mélanges fruités dans de grands
mugs fumants.
La première gorgée procure une
sensation inattendue qui, allez savoir pourquoi, me rappelle le goût du boudin
noir et de la dinde aux marrons… sans doute des associations de saveurs de
repas de fêtes, histoires de réveillons familiaux depuis trois générations : chez mes
grands-parents quand nous étions enfants, à ceux d’aujourd’hui avec nos propres
enfants, moments privilégiés ponctuant la vie des années qui défilent à toute
allure.
Avant même de commencer à déguster le
breuvage, à petites gorgées comme un sirop, les effluves émanant du grand mug
serré entre les mains distille déjà une agréable sensation de chaleur. Ca
réchauffe le corps en égaillant l’esprit de tous ces gens venus ici juste
passer un bon moment à l’occasion spéciales des fêtes. Où l’on ressent parfois
le besoin de se rapprocher des autres pour simplement échanger de la chaleur
humaine, trop courts instants de grâce autour de valeurs universelles, qu’
au-delà de toute considération confessionnelle, l’on voudrait plus fréquents.
Joyeux Noël !
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