dimanche 13 octobre 2013

Tex-mex chez les Vikings



Assis sur le siège de la puissante et confortable Audi A6 All-Road, dans une demi-torpeur je profite du paysage qui défile à travers les vitres fumées, bercé sur des airs de standards américains chantés en Finlandais... et distillés par l’excellente sono Bose de la voiture. Nous roulons vers le nord et la lumière toujours rasante de ce milieu de matinée a encore quelque chose de l’aube. Nous ne sommes que début Octobre, mais déjà dehors la température est négative et le soleil ne monte plus bien haut l’horizon de ces paysages de forets et de lacs. Aux couleurs d’automne des bouleaux, une fine couche de givre ajoute une touche délicate, comme du sucre glace sur un joli dessert. Curieux j’allume le GPS de mon Smartphone histoire de me situer sur la carte. Arrivant du Mexique, après un bref arrêt à la maison pour embrasser les miens, recharger les batteries, et refaire une valise adaptée, je me retrouve à 63° nord, latitude quelque peu inhabituelle. Le cap Nord n’est plus si loin... Mais nous sommes là pour travailler et le programme ne permettrait pas ce genre d’incartade au bout du monde.
Nous roulons  donc vers Kokkola, sur la cote Nord-Ouest de la Finlande. Je découvre ce « petit pays » frontalier de la grande Russie qui, de par sa situation géopolitique, a su faire le lien entre l’est et l’ouest au temps de la guerre froide, quand il était encore considéré avec un peu de suffisance comme une zone tampon par les stratèges occidentaux.
Et c’est dans ce contexte pour le moins particulier, aux confins du grand nord que ce peuple a su développer un modèle économique et social avancé, solide et original, mêlant dans un subtil équilibre, économie libérale et modèle social solidaire.

Nous retrouvons nos clients à l’hôtel, bel établissement confortable de centre ville. Derrière les façades baroques, un agréable et très soigné décor contemporain façon Ikea.
Accueil dans un anglais impeccable par de charmantes hôtesses blondes platine dont l’une à la peau claire d’un blanc presqu’albinos lui donnant un air de personnage d’Avatar.
Après avoir déposé les bagages dans de confortables chambres, nous lions connaissance autour d’une bière, un Perrier pour moi, jusqu’à l’heure du diner.
Etant les invitants, nous laissons le choix du restaurant à nos hôtes.
-      Tex-mex proposent-il. Il y a un excellent restaurant connexe à l’hôtel !
Je croise alors le regard hilare de mon collègue Paul expliquant à l’assemblée que cela fera une excellente transition pour moi qui arrive du Mexique. Et le plus drôle, mais ça nous ne l’avons pas dit, est que la veille au soir, suivant la suggestion de notre rendez-vous, nous avions également diné dans un Tex-mex… 
Pure coïncidence ou y aurait-il quelques obscures raisons historiques oubliées ?  
Du coup, si  ce n’est les banals sandwiches du midi, je n’ai aucune idée de la gastronomie locale.

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