Je n’arrive pas à dormir comme souvent en avion. Un peu
boudiné dans un siège de classe économique, je me lève me dégourdir les jambes
dans les allées du pont inférieur. Quelle fantastique machine ! Plus de 500
passagers volant à 900 km/h et 10 000 mètres d’altitude vers l’Asie en
toute sécurité. Dans quelques heures nous nous poserons en douceur à Bangkok
seulement 12 heures après voir quitté Paris. Et dire qu’il fallait des semaines,
le plus souvent par mer, à l’époque de nos grands-parents.
Machinalement je jette un œil à travers un hublot. En bas
les étoiles artificielles de l’activité humaine scintillant jusqu’à la ligne
d’horizon où elles s’estompent pour laisser place à un ciel piqueté d’astres
étincelants.
Assis sur le siège escamotable de l’équipage commercial
devant une sortie de secours, je profite d’un spectacle dont je me lasse
jamais, imaginant qu’un jour peut-être, le génie humain permettra de s’en
approcher.
Les distances ne se comptent plus alors en heures de vol, mais en années-lumière (le temps qu’il faut à la lumière pour nous parvenir), et l'image de l’univers que nous observons est celle du moment où les particules lumineuses sont parties dans notre direction. Si au niveau « local » de notre système solaire cela peut sembler marginal - la lumière du soleil mettant par exemple 8 minutes à nous parvenir (tout de même) - ça ne l'est plus a l'échelle de l'univers où, en définitive, plus l'on regarde loin, plus l'on regarde tôt. Notre image du cosmos est donc celle d’un passé lointain, des centaines, des milliers, ou des millions d'années, puisque les photons émis aujourd'hui ne sont pas prêts de nous atteindre.
Les distances ne se comptent plus alors en heures de vol, mais en années-lumière (le temps qu’il faut à la lumière pour nous parvenir), et l'image de l’univers que nous observons est celle du moment où les particules lumineuses sont parties dans notre direction. Si au niveau « local » de notre système solaire cela peut sembler marginal - la lumière du soleil mettant par exemple 8 minutes à nous parvenir (tout de même) - ça ne l'est plus a l'échelle de l'univers où, en définitive, plus l'on regarde loin, plus l'on regarde tôt. Notre image du cosmos est donc celle d’un passé lointain, des centaines, des milliers, ou des millions d'années, puisque les photons émis aujourd'hui ne sont pas prêts de nous atteindre.
Alors peut-être pensez vous que ça nous fait "une
belle jambe", jusqu'au moment où vous en déduisez
logiquement qu’en observant le ciel, on remonte le temps !
N’est-ce pas une enivrante perspective que de se sentir
alors une infime particule d'un monde qui en réalité n'est plus du tout l'image
que nous percevons, mais autre chose de très différent qui, bien que s’étant
déjà passé, ne nous est pas encore parvenu ? Et du coup se dire qu'à l'échelle
cosmique nous vivons très en retard sur la réalité des choses, habitants d'une
petite planète bleue quelque part dans un univers qui n'existe déjà plus tel
que nous le comprenons…
Vous me suivez ?
Mais alors, que se passerait-il si nous pouvions voyager
dans l'espace à très grande vitesse en direction d'étoiles lointaines ?
Nous touchons là une intéressante et vertigineuse notion
d'espace-temps découverte par le génial Albert Einstein :
Par rapport à un observateur resté immobile à regarder
l'étoile dans la direction de notre voyage, nous verrions les évènements
se dérouler avant lui ; en quelque sorte nous remonterions le temps…
tandis que l’observateur qui aurait braqué sur nous un puissant télescope, nous
verrait logiquement vieillir moins vite.
Et là vous vous demandez sans doute où je veux vous
emmener ?
Nulle par ailleurs que de partager avec vous une
fascinante facette de la beauté cachée du cosmos dans lequel nous évoluons.
Et se dire que les voyages sont peut-être un secret de jeunesse « éternelle ».
Allez, portez-vous bien.
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