dimanche 27 février 2011

Vers Zanzibar

A bord du confortable triple 777-200 de KLM nous volons vers Dar Es Salaam, moment de tranquillité au dessus de l’agitation de « La terre des hommes » devenue village mondial où il ne fait pas bon être dictateur : Kadhafi n’en a plus que pour quelques jours, Moubarak vient d’abdiquer et Ben Ali serait mourant, victimes de la révolution de la communication planétaire instantanée.
L’avion a permis aux hommes de parcourir rapidement le monde, l’internet de communiquer sans délai avec nos semblables, d’où qu’ils soient. En moins d’un siècle nous sommes entrés dans l’ère de la globalité où la notion de frontière n’a plus vraiment de sens ; en tout cas pas le même que celui pour lesquelles elles avaient été érigées : contrôle des échanges commerciaux et des communications en protégeant population et gouvernements…

Courte escale à Kilimandjaro Airport où débarquent quelques treckeurs tentés par l’ivresse des hauts sommets, puis saut de puce vers Dar Es Salaam.
Il est minuit. Formalités rapidement expédiées, puis « taxi de nuit » pour les quelques centaines de mètres jusqu’au Transit Hôtel à travers des ruelles de terre battue défoncées et mal éclairées où déambule quelques jeunes hommes désœuvrés.
Surprise, malgré notre réservation nous ne sommes pas enregistrés pour la (courte) nuit, et l’hôtel est plein. Welcome in Africa ! A l’accueil la jeune fille nonchalante semble quelque peu désemparée avant de nous annoncer, après quelques appels téléphoniques en swahili, qu’il y a une solution - comme si nous avions douté – dans un autre hôtel à proximité. Reste à trouver le moyen de transport adéquate.
- No problem I call my driver. He’s coming…
10 minutes, puis 20. Je commence à m’impatienter.
- He is coming Sir…
Puis 30, puis 40 (nous ne sommes ici à priori pas dans le même espace-temps)… quand finalement un taxi local vient nous chercher.
Nous repartons au ralenti à travers des ruelles défoncées et poussiéreuses. Il est 1 heure du matin et je me demande où nous allons atterrir.
Nous arrivons finalement à un hôtel.
- No room available sir! Sorry… nous dit le gardien lorsque nous nous présentons à la porte d’entrée. (Pas de chambre disponible Monsieur ! Désolé…)
Là ça ne va pas le faire. J’insiste gentiment. (Keep cool Fred, pas d’lézard, c’est les vacances). Une jeune fille apparait enfin indiquant qu’elle a une solution pour nous ; la chambre connexe à la porte d’entrée… On ne discute pas, il est temps d’essayer de dormir bercés par les aller et venus dans l’établissement, les portes qui claquent et les propositions de service de nuits.
Welcome in Tanzania !

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