Un taxi nous conduit vers le cœur de la vielle ville coloniale chargée d’histoire, plaque tournante du commerce d’esclaves jusqu’ à l’abolition, où raisonne encore d’illustres histoires de flibusterie.
Stone Town a gardé le charme désuet de ces vielles citées impériales, comme ici le temps s’était arrêté à la fin du 19ème et que depuis les hommes pensaient les blessures du passé en occupant l’espace sans plus y plus faire attention. Etrange atmosphère un peu nostalgique, mélange de honte et de fierté où la suractivité a depuis longtemps laissé place à la nonchalance.
Le cœur de la ville n’est pas accessible en voiture, dédale de ruelles étroites où les petits commerces alternent avec les habitations cachées parfois par d’exceptionnelles portes sculptées hors d’âge.
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Nous déambulons au gré de notre sens de l’orientation, sans autre object
Ici une cour au bout d’une impasse où jouent des enfants, là une boutique poussiéreuse où l’on trouve encore d’improbables accessoires navals marqués de sceaux britanniques du temps de la marine à voile, là encore le marché des produits alimentaires avec, dans un vrombissement d’insectes, leurs spectaculaires étalages de viandes et poissons « frais ».
Puis, au bout la ruelle, la mer bordée d’une plage de sable blanc à la lisière de laquelle poussent des cocotiers de carte postale. Au large, entre le chapelet d’îles, poussées par leur unique voile triangulaire gonfler par le brise de l’Océan Indien, sous un ciel moutonneux voguent de grandes felouques ; un peu comme si le temps n’avait pas de prise sur certaines chose
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