mercredi 24 février 2010

Un tout p'tit monde...


Au terme d’une longue journée à remonter le temps me voilà débarqué à West Des Moines par un froid Sibérien.
Iowa, morne plaine recouverte de neige, balayée en cette saison par des vents glacials, perdu au beau de milieu du continent Nord-Américain.
Pour beaucoup de gens d’ici le monde se résume à l’Amérique d’est en ouest, du nord et sud, territoire immense conquis par leurs ancêtres, héroïques pionniers pour la plupart européen. Alors vous pensez bien que, quand un frenchy atterrit là, il passe difficilement inaperçu.

Ce soir dîner informel avec les dirigeants de notre nouvelle filiales américaine spécialisée dans la génétique porcine. Malgré la fatigue du voyage et le décalage horaire il faut faire bonne figure. Les gars assis devant moi viennent de changer de propriétaire et il me regarde comme leur nouveau « boss ».
Nous nous retrouvons donc dans le bon steak house du coin, chez « Johnny’s ». Accueil cordial un peu stéréotypé et prise en charge immédiate du client. Ici on a le sens du service. Je commande un sirloin steak, « petite », 9 onces, ce qui doit faire tout de même dans les 200 grammes (le calibre du big étant de 20 onces, de quoi nourrir une famille toute entière !) avec de la purée et une salade « italian dressing ». Simple mais délicieux.

Le boulot c’est pour demain. Ce soir on discute sport. L’équipe nationale de hockey vient de battre les canadiens et les USA sont en tête du classement des médailles aux JO de Vancouver. De quoi faire flotter la bannière étoilée et vibrer la fibre nationale qui en a bien besoin en cette période de crise.

Puis j’en viens à parler du très beau film de Clint Eastwood revu il y quelques jours à la télé : « Sur la route de Madison » avec Meryl Streep et Clint Eastwood (voir chronique précédente), pour m’entendre dire par Brent, l’un des dirigeants de notre nouvelle filiale, gars sympa d’une quarantaine d’année, sportif passionné de vélo et fervent admirateur de Lance Amstrong, que l’action se passe dans son village natal, Roseman. Quelle coïncidence ! Et d’ajouter :
- Tu l’as regardé avec ta femme ?
Je réponds par l’affirmative.
- Et elle n’a pas été choquée ?
Il me faut plusieurs secondes pour décoder…
Je finis par comprendre qu’une telle histoire d’adultère n’était pour lui pas très morale !
J’en souris sans plus de commentaire.
Qui parle de puritanisme américain ?

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