mardi 30 avril 2024

Transit Ibérique

La traversée de l’Espagne aurait pu être monotone. Elle ne le fut pas. Longues certes, mais pas monotone tant la saison en magnifie la nature.

Tandis que les vallées se couvrent de fleurs multicolores, les sierras aux sommets encore enneigés ajoutent au paysage la poésie des estampes japonaises. Dans l’air encore vif se forment déjà des petits cumulus. La journée s’annonce belle. A cette époque de l’année les prairies verdoyantes recouvrent une terre ocre et humide pleine de promesses. Dans deux mois l’ardent soleil d’été les aura transformé en steppes arides où quelques animaux tenteront de survivre aux températures caniculaires. Le plateau Ibérique s’assèche dramatiquement au point de prendre des allures de désert. A tel point qu’y éclosent pour quelques jours des champs entiers de fleurs pourpres, éphémère spectacle auquel nous assistons, de ceux qu’apparaissent dans les déserts de la cordillère des Andes après la pluie.

A mi-parcours nous arrivons sur les premiers champs d’oliviers entre des villages clairsemés aux maisons blanches. En trompe l’œil, quelques fiers taureaux ornent les colline andalouses. Les nuages s’évaporent, le ciel de devient plus bleu sur la belle Cadiz et la cote Atlantique qui se resserre vers Gibraltar. Demain nous quittons l’Europe pour embarquer vers le continent Africain.

 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Olé hombre !!