mercredi 1 août 2018

Dans les Highlands



Voyager dans les Highlands par jour de beau temps, entendez par là succession de giboulées et d’éclaircies, est une immersion dans un espace à 4 dimensions :
La terre, avec ces moyennes montagnes découpant l’horizon de décors successif comme dans un grand théâtre à ciel ouvert.
Le ciel et ses nuages bourgeonnants qui ajoutent une profondeur presqu’infinie aux lignes de relief se diluant dans l’azur.
L’eau, omniprésente sous toute ces formes – stries grisâtres des grains tombant du ciel comme les flèches des archès de Zeus s’abattant sur le paysage – flots des Lochs aux couleurs changeantes – cascades argentées descendant des montagnes verdoyantes – océan irisé par les vents de la mer du Nord.
Et cette lumière sublimant le tout – rayons de soleil traversant les nuages comme des lasers éclatant en milliers d’étincelles sur les goûtes d’une nature gorgée d’eau – océans aux reflets scintillants – lochs tels les miroirs de paysages extraordinaires – et pour magnifier le tout, éphémères arcs en ciel posés sur le paysage comme dans des dessins d’enfant.
Les jours de beau temps on ne se lasse donc pas de musarder, se laissant aller au hasard de routes improbables, simples chemins de diligence à voie unique tout juste recouverts d’un mauvais revêtement, et découvrir, au détour d’un loch, où posé sur un promontoire aux perspectives parfaites, un solide château ajoutant une touche mystérieuse à cet environnement unique.

Mais il y aussi les jours de mauvais temps…
Ceux où les nuages tombent en brouillard sur le paysage, noyant toute perspective dans un linceul humide et inquiétant. Ces jours où tout devient gris et froid, pluie persistante laissant à peine passer la lumière, enveloppant d’un voile monochrome des paysages torturés. Ces jours où les châteaux deviennent noirs et menaçants.

On entre alors dans les pubs manger de délicieux scones trempés dans un thé brûlant et, à l’heure du repas, commandons un fish & chips
dans une gargote de bord de mer imprégnées d’odeurs de friture.

Dans un brouhaha incompréhensible, on regarde et écoute les gens d’ici, solides et rudes femmes et hommes des Highlands au sens de l’accueil incomparable.
Et sans doute, l’on comprend mieux pourquoi ici tant de légendes sont nées.

 









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