Au petit
déjeuner je retrouve mes coéquipiers Chinois et Américains tout sourire devant
ma petite tenue.
- Pas trop asphyxié me lance un collègue lui-même
fumeur ?
J'ironise
un peu sur sa préoccupation quant à la qualité de l'air, avant de relater la
psychose de ces dernières semaines en France sur le même sujet, et les
décisions de restriction de circulation automobile prises alors.
Tandis que
mes amis Chinois rient jaune, Jim en rajoute sur la politique environnementale
à venir avec l’administration climato-sceptique de Trump, et le redéveloppement
attendu des énergies fossiles "bon marchés". Cela nous promet des lendemains qui déchantent
et de belles surenchères sur ces sujets sensibles. Mais, comme souvent, l'Amérique n'est pas prête aux compromis si cela empiète sur la prospérité de ses
citoyens. En réalité surtout celle de quelques lobbies politico-industriels…
- Et vous savez quoi, ajoutais-je,
pendant ce pic de pollution en France, les zones "les plus à risque" étaient les
vallées alpines.
Devant l’incrédulité
de mes collègues je développe un peu :
- Du fait des feux de cheminée dans les
jolis chalets. Pourtant, quoi de plus naturel n'est-ce pas ? Sauf que la
mauvaise combustion du bois de conifères libère "des microparticules nocives". Un
seul feu en produirait plus que de nombreux moteurs diesel dit très polluants.
Donc, feux de cheminée interdits !
- Mais vous êtes complètement fous en
France rétorque un collègue.
- Ben oui, ce qu'on appelle "le principe de
précaution".
- Et c'est quoi ça ?
- Un truc inventé par notre
administration pour se couvrir ; au cas où. Et je ne vous parle pas, au nom du même principe, de la gestion désastreuse de la grippe aviaire qui sévit actuellement dans notre pays... (Certains lecteurs comprendront).
Il y a
vraiment des fois où l'on se dit que c'était peut-être mieux avant.
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