mardi 1 novembre 2016

Pierre, Catherine, Elizabeth, Paul, Alexandre et les autres...



Saint Pétersbourg est de ces villes magiques où le patrimoine accumulé au long de l’histoire des Hommes en a fait une sorte de musée à ciel ouvert. A juste titre les gens qui vivent ici sont fiers de leur cité, de son architecture aux perspectives valorisantes, de ses palais impériaux, ses églises, ses ponts et canaux, ses galeries et autres théâtres… Toutes ces merveilles vers lesquelles vous conduisent tous les bons guides de voyages et que vous ne devez manquer évidemment sous aucun prétexte.
Les nôtres s’appellent Héléna et « Guide du routard » qui nous accompagnent pour cette jolie parenthèse familiale avec parents et fratrie, moments précieux à l’initiative de nos parents.
Cliché un peu facile, mais comment ne pas faire le rapprochement entre la « Nathalie » de Bécaud et notre Héléna, toute jeune et jolie femme blonde de 23 ans d’une étonnante maturité doublée d’une impressionnante culture historique. Et cet accent roulant charmant quand elle nous parle de « sa ville et ses merveilles ». Impossible alors de ne pas tomber sous le charme. Mais que les choses soient bien claire, Héléna a déjà épousé Sacha. Pour preuve la jolie photo de mariage sur son fond d’écran de smartphone.


L’immanquable de Saint Pétersbourg est évidemment le palais de l’Ermitage, parmi tant d’autres érigés au long de la saga impériale Russe où se sont succédés Tsars et Tsarines – Pierre Le Grand, La Grande Catherine, Elizabeth, Paul, Alexandre – épopée des Romanov avec leurs intrigues, complots, assassinats, jusqu’à la révolution Russe de 1917 et l’arrivée des Bolchéviques, puis la naissance l’Union Soviétique, la pérestroïka, l’effondrement du bloc de l’Est et le règne de l’omniprésent Poutine.

En parcourant ce palais-musée et ces magnificences, en écoutant cette histoire chaotique faite de soubresauts extraordinaires, impossibles de ne pas faire le parallèle entre le dévoiement du pouvoir perdant le sens des réalités, mégalomanes vivant dans un luxe extraordinaire sur le dos du peuple, en dehors de toute autre réalité que celle de ce monde « merveilleux » auquel s’accroche un petit cercle de courtisans et, quand la pression devient insupportable, les inévitables révolutions. Le pouvoir change alors de camp, jusqu’à ce qu’une nouvelle nomenclatura ne s’installe, puis à son tour, établisse un système déviant… J’admets volontiers la trop grande simplicité de mon propos, mais reconnaissons qu’au regard de la longue histoire de nos peuples il est tout de même difficile à contredire. Et si toute ressemblance avec l’actualité du moment ne serait que fortuite, nous en reparlerons peut-être au siècle prochain.
Le plus étonnant dans cette histoire, notre Histoire, n’est-il pas que rétrospectivement nous en retenons bien souvent le meilleur, même les fins heureuses des pires moments, comme une grande saga d’où émerge des héros qui en ont marqué le cour, fusse au prix d’abus – sous couvert de religion on parle alors opportunément de "sacrifices" – bien souvent inacceptables ? On en garde alors des souvenirs souvent idéalisés d’hommes et de femmes providentiels, de constructions remarquables, et au milieu de tout cela, comme une preuve irréfutable du génie humain, d’œuvres d’art pour "l'éternité". Alors qu’elles furent bien souvent financées sur le trésor public, et pour le seul plaisir et usage de leurs « généreux » mécènes. Mais ça l’histoire ne le dit pas.
Et de toute façon, ça n’a peut-être pas tant d’importance face à l’immortalité des chefs œuvres au regard de l’éphémère existence de leurs sponsors.
Ne boudons donc pas notre plaisir face à la beauté.



1 commentaire:

Joëlle a dit…

On a a peine le temps de se remettre des emotions du voyage au Maroc que vous etes deja tous a St Petersbourg ??!! quelle famille de nomades !! pour notre plus grand plaisir de lecture, merci !!