dimanche 2 mai 2010

Rien ne sert de courir...

Dimanche, 11h30 :

A cette heure-ci, dans 3 semaines je serai normalement à courir le Marathon de Copenhague.
Encore 3 semaines d’entrainement, et franchement dire ça commence à me peser, particulièrement les grandes sorties de 25 km le week-end.
C’est pourtant maintenant que ce joue la course, dans la rigueur de la préparation, séances quotidiennes alternant au fil des jours, longues et plus courtes sorties pour préparer l’organisme au 42,195 km de l'épreuve.
Pour les non initiés, une telle épreuve paraît presque surhumaine : courir sans interruption 42 km, le tour du périphérique Parisien, ou encore la distance séparant Nogent le Rotrou et Tataouine les Ombrelles. Une distance automobile, éventuellement franchissable en vélo. Mais de là à le faire en courant, qui plus est sans s’arrêter…
En réalité la « performance » est accessible à la plupart des gens en bonne santé, pour peu qu’ils veuillent s’en donner la peine. Et la peine dont il est question n’est pas réellement de courir un jour la distance du Marathon, certes cela demande un effort, mais plutôt dans le challenge de la préparation rigoureuse, effort au long-cour, exigence de l’entrainement quotidien, préparation progressive, souvent ingrate du corps à l’épreuve finale. Il est si facile de se trouver les excuses pour ne pas y aller aujourd’hui… tellement facile de remettre au lendemain l’heure de course journalière pour cause d’emploi du temps surchargé, de météo capricieuse ou autres plates excuses symptomatiques d’un manque de motivation, celle-là même qui fait la différence.
On entend parfois dire que le Marathon c’est 25% dans les jambes et 75% dans la tête.
Je dirais le contraire. Il n’y a pas de miracle : plutôt 75% dans les jambes et 25 dans la tête ; si l’on veut bien sûr le courir dans des conditions « honorables », c'est-à-dire en courant vraiment.
Là est le prix à payer : préparer avec rigueur le corps à la course. Car c’est bien dans la préparation que la tête est mise à l’épreuve, pour s’y tenir avec constance et endurance.
Le jour du Marathon devient alors un aboutissement, moment privilégié où le corps et l’esprit ne forment plus qu’un, explosion des sens où le cocktail des hormones de l’effort distillent des sensations uniques, instants de plaisir intense, profitant de chaque foulée jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée avec l'immense satisfaction d’avoir réussi le challenge, depuis la décision initiale d'y aller, en passant par les longues et ingrates séances d’entrainement pour finalement parvenir à l’objectif.
Allez, plus que 3 semaines !

2 commentaires:

valy a dit…

Fred,
Tous les mots que tu as rassemblé pour décrire la mythique course du marathon prend toute sa dimension quand on fait de la CAP (course à pied)....
En faisant mon trail samedi, je me suis trouvée avec un coureur sur plusieurs kilomètres et nous avons eu l'occasion d'échanger quelques mots, impressions, sentiments... il était plus âgé que moi (55 ans/60 ans) et il m'a dit "qu'on soit homme, femme, qu'on ait de l'argent ou qu'on soit pauvre, la CAP est qu'une question de volonté"...
Mon sentiment à moi, derrière ma petite expérience, je me dis toujours au départ d'une course, tu as de la chance de courir, beaucoup ne peuvent pas le faire ou plus le faire !
Bonne fin de préparation !
Valérie

Fred Grimaud a dit…

Je finis la prépa en croisant les doigts de pieds pour ne pas me blesser au dernier moment. Ce serait trop bête de ne pas pouvoir profiter de la course ni de la raconter, car elle sera surement "belle".
Au fait Valy, faudra bien qu'on puisse s'en faire une un jour ensemble avec avec ceux que ça tenterait aussi. A bon entendeur (lecteur)...