lundi 17 mai 2010

Cours Forrest, cours !

Réveil 6h30 à l’heure exacte de levé du soleil. Le ciel est clair, pas de vent, et malgré une température plutôt fraîche en cette saison (seulement 3°), les conditions semblent idéales pour cette dernière grande séance d’entrainement avant de lentement ralentir l’intensité des sorties pour arriver « à point » au départ du marathon de Copenhague Dimanche prochain : fin d’un cycle ingrat de préparation de plusieurs mois pour profiter pleinement de la course.
Rituel immuable de l’habillage : enfilage du short, tee-shirt, de la paire d’Asics en commençant toujours par la gauche, puis, au moment de partir, coupe vent, gants de soie et paire de lunettes de soleil à travers lesquelles le paysage devient plus beau...
Rapide petit déjeuner léger et c’est parti en appuyant sur le bouton "start" du chrono-cardio.
Saisi par la fraîcheur de l’aube, premières foulées à toute petite vitesse, le temps de dérouiller le corps encore endormi. Doucement la machine se met en route, sensation agréable des muscles qui se réchauffent aidés par la caresse des premiers rayons du soleil.
A cette heure matinale, les âmes profitent encore du repos dominical derrière les volets clos, et en sortant du village je ne croise qu’un chat noir bondissant d’un jardin à l’autre.
Face au soleil levant, je cours maintenant sur une petite route de campagne typique de notre bocage. Des bancs de brumes diffractent la lumière encore rasante, et le corps maintenant délié perçoit les moindres écarts de température, glissant successivement dans d’invisibles courants d’air tièdes puis plus frais.
Déjà 30 minutes de course. Tous mes sens sont maintenant en éveil profitant du concert matinal des oiseaux et des senteurs de la terre : parfum entêtant des champs de colza en fin de floraison, blés encore verts et tendres, maïs naissant, odeur de foin du ray-grass juste fauché…
45 minutes : les endorphines produisent leurs effets ; totale sensation de bien être où l’effort s’oublie dans un plaisir euphorisant. Foulées légères, respiration d’un flux d’air régénérant circulant naturellement dans les alvéoles pulmonaires.
Le corps maintenant totalement libéré, l’esprit divague au gré d'improbables pensées, mélange de réflexions et d’images mentales sans réel fil conducteur. Dieu que c’est bon !
1h30 de course : le corps se rappelle à mon bon souvenir par une très légère contracture du molet gauche. Rien de sérieux mais tout de même une petite inquiétude. Il serait trop bête de se blesser maintenant, après toutes ces semaines d’entrainement. Alors je commence à « m’écouter » et à m’invectiver doucement : « Cours Forrest, cours ! », vision furtive et souriante du film où Tom Hanks tourne à perdre haleine autour de Central Park.

Allez, plus qu’une semaine.

1 commentaire:

valy a dit…

Salut Fred,

Je viens de lire ton message sur ta séance de ce WE.......et je comprends totalement ton ressenti... effectivement, les séances dites longues se déroulent toujours de la même façon : période de "pré chauffage" (en ce qui me concerne je suis bien à partir de 25 minutes...et puis après passe la phase du "bien être" ou là sur les 1/4 voire les 1/2 heure qui suivent, on n'a plus la sensation de courir, mais vraiment une sensation de bien être...as-tu essayé de courir avec de la musique ou de la radio dans les oreilles ? Là c'est vraiment sympa ... ça donne une ampleur surtout si la musique est belle ! Baisse ton régime pour cette semaine...en attendant la ligne de départ ... ! Good luck pour dimanche matin !
Valérie.

NB. : en ce qui me concerne, je fais partir ce jour par courrier mon inscription au marathon de la Rochelle (20ème édition cette année)... Je reste pour le moment sur du French marathon !!