Depuis Argeles Gazos, un peu plus de 19 km, 1000 m de dénivelé avec une pente maxi annoncée à 11%.
« Arrivée 5 km » indique le petit panneau jaune. Pente à 8,5%. Je suis pas mal. Cardio à 155. Presque « facile ». Devant moi un petit groupe de Hollandais, si j’en crois leurs maillots orange, que je rattrape doucement. Puis au détour d’une courbe à droite, un véritable mur se dresse devant nous. Pas long apparemment, mais raide. Très raide. Chez les Hollandais c’est l’hécatombe. La moitié du groupe met pied à terre. En les voyants je ne peux m’empêcher de penser aux débâcles des Légions Romaines dans Astérix & Obélix.
C’est mon tour. Le Garmin indique 9, puis 10, 11 et 12% pour quelques dizaines de mètres. En danseuse sur le plus petit rapport, je m’arrache comme un damné. A la limite de la rupture je passe le ressaut pour reprendre la pente à 9, puis 8%, laissant les Hollandais à leur agonie. Mais l’organisme l’a payé cher et j’ai du mal à retrouver un peu de bien-être. Comme une sorte de confusion s’installe, entretenue par le cocktail d’hormones et de toxines généré par l’effort.
Une jeune femme en maillot jaune et son compagnon me dépassent avec un mot d’encouragement.
Ne pas mettre pied à terre. Poursuivre l’effort en essayant de retrouver un peu de sérénité. Elle revient doucement.
Plus que 2 km. Je suis maintenant dans une autre dimension, celle où mes molécules se diluent dans la nature. J’essaie de déconnecter mon esprit de ce corps qui pédale. Il est déjà au sommet, me regarde grimper et m’encourage. Ce n’est que de la douleur mais il n’y en a plus pour longtemps.
Le sommet enfin. Au pied du panneau le jeune couple déjà arrivé m’accueille avec un check de la main. Nous prenons un café et un Perrier ensemble. Ils poursuivent vers l’Aubisque. Pour moi ce sera demain si tout se passe bien.
C’est mon tour. Le Garmin indique 9, puis 10, 11 et 12% pour quelques dizaines de mètres. En danseuse sur le plus petit rapport, je m’arrache comme un damné. A la limite de la rupture je passe le ressaut pour reprendre la pente à 9, puis 8%, laissant les Hollandais à leur agonie. Mais l’organisme l’a payé cher et j’ai du mal à retrouver un peu de bien-être. Comme une sorte de confusion s’installe, entretenue par le cocktail d’hormones et de toxines généré par l’effort.
Une jeune femme en maillot jaune et son compagnon me dépassent avec un mot d’encouragement.
Ne pas mettre pied à terre. Poursuivre l’effort en essayant de retrouver un peu de sérénité. Elle revient doucement.
Plus que 2 km. Je suis maintenant dans une autre dimension, celle où mes molécules se diluent dans la nature. J’essaie de déconnecter mon esprit de ce corps qui pédale. Il est déjà au sommet, me regarde grimper et m’encourage. Ce n’est que de la douleur mais il n’y en a plus pour longtemps.
Le sommet enfin. Au pied du panneau le jeune couple déjà arrivé m’accueille avec un check de la main. Nous prenons un café et un Perrier ensemble. Ils poursuivent vers l’Aubisque. Pour moi ce sera demain si tout se passe bien.
Et de 3 !
2 commentaires:
Wouahhh..pas facile le métier de grimpeur!!
Demain au sommet de l Aubisque il y a un bistrot sympa avec une boutique de maillots souvenir..
Mais il faut y arriver..
Bravo Fred!! Quand le mental est là !!!👍
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