lundi 26 mai 2025

5 jours, 5 cols : l'Aspin

Je choisis la montée depuis Arreau, la plus raide : 12,5 km d’ascension, 800 m de dénivelé avec une pente maxi à 9,5%. 
 
Impatient d’en découdre j’enfile mon équipement sans oublier un coupe-vent pour la descente.
Très bonnes sensations sur les premiers kilomètres, vélo parfaitement réglé sur les précieux conseils de Nelly. En l’absence de vent la température est idéale. Là-haut la couverture nuageuse se déchire sur les sommets encore enneigés tandis que je traverse la forêt encore humide. Puis le paysage se dégage sur les prairies d’altitude.
Mi-parcours. L’effort est maintenant soutenu. Cardio à 155, respiration régulière, les jambes travaillent à la bonne fréquence mais je n’ai pas de réserve de puissance. Comment pourrai-je monter à plus de 10% ? C’est idiot, mais le doute s’installe, non pas pour cette ascension, mais pour les prochaines dont certaines seront plus raides. En serai-je capable ?
Encore 4 km. Le sommet apparaît au-dessus des derniers lacets. Pourvu que je ne fasse pas de crampes aux mollets. Mon point faible.
Plus que 2 km. Les endorphines font leur effet, rien ne peut m’arriver.
Dernier km. Au-dessus du col cerclent de grands oiseaux portés par le flux d’air tiède remontant de la vallée. J’imagine leurs regards aiguisés scannant les petits bonshommes la tête dans le guidon
tout à leur effort.
Puis le panneau de la délivrance, « Col d’Aspin, 1489 m ». 
Sur la prairie basculant sur l’autre versant, les vaches broutent avec nonchalance en regardant passer les cyclistes.

Et de un !



1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est drôle, en te lisant, j'ai cru un moment que c'était moi qui montait...
Bravo pour la performance et l'écriture.
Alain