mercredi 27 janvier 2016

Parfum d'aventure



Partir pour un voyage intercontinental a toujours un parfum d’aventure. Même s’il faut bien reconnaître que dans « mes conditions » tout est très paramétré, au moins du point de vu logistique.
Mais les voyages d’affaire ne tiennent pas qu’à cela. Et je dirais même que c’en est bien souvent la partie la plus simple. L’aventure dépend alors bien plus de la teneur du business dont il est question et de ses concrétisations possibles. Pour une fois, ce voyage – un tour du monde peut-être – va très probablement combiner les deux : négociations et moyens de s'y rendre. Car parfois rien n’est simple. 
Partant aux Etats-Unis pour un salon professionnel, il va peut-être s’agir d’enchaîner sur un improbable rendez-vous à Shanghai pour tenter de débrouiller un imbroglio comme seuls les Chinois savent les provoquer ; à moins que ce ne soit moi qui, malgré plus de 50 voyages dans l’Empire du Milieu, n’ai pas encore tout bien compris des subtilités de ce peuple fascinant. Toujours est-il que cela ne pourra, peut-être, se régler que par une rencontre en personne, sitôt que mes interlocuteurs seront d’accord sur le lieu et l’heure. Et c’est parfois moins simple qu’il n’y parait. Car ils ont parfaitement compris comment mettre la pression, en compliquant à loisir la simple fixation d’un rendez-vous sans même en avoir encore effleuré le contenu. Comme quoi, la négociation peut commencer très tôt, par la génération de menus tracas, comme une subtile mise en condition de l’autre partie, sorte de petite torture psychologique consistant à « épuiser » l’autre sur des détails sans réelle consistance, pour ensuite mieux le cueillir sur les points importants. Il s’agit alors de ne pas tomber dans le panneau en gardant la distance nécessaire à la lucidité des débats.

Alors ira ou ira pas en Chine cette fois-ci ? Je vole vers Atlanta, coincé entre 2 sièges sur la rangée du milieu, sans savoir par quel côté de la planète je rentrerai à la maison, ni même quand exactement, suspendu aux décisions de mes interlocuteurs Chinois : bref, un brin d’Aventure.


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