mardi 24 janvier 2012

J moins 8...

Plus qu’une semaine avant notre départ pour tenter l’ascension de l’Aconcagua.
Côté matériels tout est prêt, check-listes lues et relues pour ne rien oublier.
Côté forme physique j’ai connu mieux : un genou récalcitrant suite à quelques jours de ski à Noël m’empêche de courir quotidiennement. J’ai des fourmis dans les jambes, or il faut garder le repos sans pour autant perdre la condition physique indispensable au succès de l’expédition. La quadrature du cercle au centre duquel tourne en boucle le stress de « la panne mécanique » synonyme d’échec. Et j’en arrive à me demander si ce n’est pas tout simplement le corps qui adresse quelques signaux d’attention avant ce type d’aventure.
Pour me rassurer je me rappelle l’ascension du Kilimandjaro où, le premier jour de montée, ce même genou gauche s’était rappelé à mon bon souvenir, où bien encore lors de préparations marathon où il fait aussi des siennes de temps en temps. Allez, n’y pensons pas trop. Reste 8 jours pour se refaire !



Assis en place 44H du vol AF 262 je vole vers Atlanta pour une semaine de salon professionnel à « Coca Cola City ». Pas le bon numéro ce siège : au fond de l’avion, courant d’air glacé sur la nuque et écran vidéo qui ne fonctionne pas, coude à coude avec un voisin corpulent. C’est le risque quand on part aux Etats-Unis…
Encore 4 heures de vol. Nous sommes en retard d’une heure trente sur l’horaire, problème technique du contrôle aérien sur l’Atlantique Nord au moment de partir.

Nous approchons des côtes Canadiennes. Allez savoir pourquoi, une pensée me traverse l’esprit, celle de « L’Oiseau Blanc », l’avion mythique de Nungesser et Coli disparu au large de Terre-Neuve, seulement 12 jours avant la traversée de l'Atlantique Nord réussie dans l’autre sens par Lindbergh en 1927. Il s’en ait sans doute fallu de très peu pour que la postérité de ce 1er vol transatlantique légendaire fût française. Mais le destin a voulu que ces 2 pilotes rejoignent le paradis des pionniers de l’aviation aux côtés d’autres grands noms disparus en vol : « L’Arc-Ange Mermoz », « Saint Ex l’ancien », Amélia… officiellement perdus corps et biens en mer. A moins que de l’azur ils aient trouvé le chemin direct au paradis, celui des aviateurs, de ces hommes et femmes épris de liberté pour qui « le ciel est le plus bel endroit de la terre », et qu’ils aient décidé d’y rester pour l’éternité.

2 commentaires:

Franck Budail a dit…

Fred, une Pensée pour votre run au sommet, une santé et une météo qui vous permette à tous les 3 de redescendre nous raconter si un thé à 7000m à une saveur différente et pourquoi. Sur ton point gps le Paraguay est ta saveur du moment... L Argentine et l aconcagua ne sont plus très loin.
Un jour... Reste 61%. :)

Fred Grimaud a dit…

Merci pour ton message d'encouragement Franck. J'espère bien pouvoir vous faire partager les émotions de cette expéditions au long de notre progression, si les moyens techniques fonctionnent. Thomas m'a concocté du matériel télécom de pointe... 2 kg de plus dans le sac à dos, mais ça vaut le coup d'être tenté. A très vite donc.