mercredi 7 juillet 2010

Gaaaaz !

L’actualité professionnelle chargée de ces dernières semaines ne m’a pas permis de faire vivre mon blog de voyage et d’évasion comme je l’aurais souhaité. 1000 excuses aux 250 lecteurs réguliers de mes petites chroniques… Promis, je vais être plus assidu !

C’était dimanche il y 15 jours. Un petit SMS entre copains pour nous retrouver à moto en début d’après-midi sur le parking du Décathlon Cholet, histoire de prendre l’air en faisant sortir nos vénérables Africa-Twin entretenues avec amour. A 22 ans d’âge la mienne est déjà passée en collection, mais l’émotion reste intacte chaque fois que je l’enfourche : l’appel des grands espaces commence à la sortie du garage…
Didier (alias Africa’Did), Marco et moi nous retrouvons donc avec joie pour une petite sortie improvisée sur les routes forestières au Nord de Cholet.
Soleil radieux nous roulons à petite vitesse dans les sous-bois étincelants où la lumières joue entre les feuilles d’un vert intense de ce début d’été. Coiffés de casques ouverts type enduro, nous profitons pleinement de l’air, respirant à pleins poumons les senteurs de cette nature en pleine effervescence, mélanges subtils de parfums boisés, fleuris, de chlorophylle humide, ressentant sur le visage les moindres écarts de température au gré des zones ombragées ou ensoleillées. Dieu que c’est bon.

Après quelques kilomètres, Didier qui connait le coin comme sa poche bifurque sur un chemin de terre battue en bordure de prairie. Comme un seul homme, sortie de la route nous adoptons la position debout sur les cales pieds, façon enduristes, corps légèrement basculé vers l’avant, regard « au loin » vers la trajectoire. Puis le rythme s’accélère incidemment : freiner plus tard, accélérer plus tôt en inscrivant la roue arrière en léger dérapage, pneus tout terrain projetant une gerbe d’herbe fraîche à l’accélération. Surtout ne pas se laisser distancer. Garder le contact histoire de montrer qu’on n’est pas le dernier des « poireaux ». A cet instant nous sommes ailleurs, quelque part à l’autre bout du monde, roulant dans les steppes mongoles où sur les hauts plateaux chiliens. Evasion totale. Que du bonheur !

Puis les chemins se fond plus étroits, plus profonds, plus gras, pour devenir carrément boueux. Même pas peur avec nos motos plutôt taillées pour les grands espaces.
Et ce qui devait arriver arriva : Didier notre ouvreur passe le bourbier. En le suivant je passe aussi avec difficulté. Marco qui n’a d’autre choix que de s’enfoncer d’avantage dans nos ornières reste planté au milieu « du gué », de la boue jusqu’au sabot moteur et jusqu’aux genoux ! On rigole en voyant la scène, trop contents de ne pas y être, puis finalement bien obligés d’y aller… pour sortir la moto…

Inutile de décrire l’état dans lequel nous sommes rentrés à la maison sous le regard quelque peu condescendant de nos épouses, crottés du haut en bas, mais heu-reux comme de grands enfants venant de s’en donner à cœur joie en sautant dans les flaques d’eau…

Un bien bel après-midi.

Aucun commentaire: