
Sortant du joyeux capharnaüm Indien où
rouler en voiture revient à jouer à la roulette Russe, l’arrivée à Shanghai
ressemble à un havre de paix. Ici tout est calé, ordré, propre et net.
Incroyable mutation Chinoise en seulement une génération. Mais comme le dit si
bien un ami d’ici, « le problème en Chine, c’est qu’il n’y a pas (plus) de
problème ! » Quand en Inde la vitalité démocratique se perd parfois
en conjectures ralentissant le progrès. Vertigineuse perspective,
considérant que ces deux pays représentant à eux seuls 1/3 de l’humanité qui se
développe sur des modèles radicalement différents.
L’Inde démocratique et « heureuse »,
mais bridée par sa culture de castes et ses traditions religieuses millénaires,
comme une chape sur une poudrière. Et si toute une partie de la population est
formée et bien formée à la mode Britannique, donnant une illusion de proximité
occidentale, il n’en est rien. Les gens d’ici sont magnifiquement uniques dans
leur genre, comme le sont les Chinois, les Américains ou tien, les Français. Et
leur modèle de développement ne ressemble à aucun autre. Y appliquer une
méthode autoritaire serait aussi désastreux sans doute, que de trop libérer le
régime Chinois. Dur à dire, je sais. Mais soyons réalistes. Sachons reconnaitre
et apprécier les différences en ne pensant pas détenir la vérité, « nous »
qui passons notre temps à nous plaindre, dans l’un des pays où il fait sans
aucun doute le meilleur vivre monde.
Sortant de l’élégante aérogare de
Pudong, nous attrapons un taxi.
La voiture roule tranquillement sur la
sky-road vers la ville. A l’horizon, la ligne de gratte-ciels donne au paysage
une perspective futuriste, de celles des BD de science-fiction de notre
enfance. Aucun bruit de klaxon, pas de poussière, une circulation fluide. Tout
est maintenant bétonné et agrémenté d’arbres et de parterres. On pourrait se
croire aux USA, cette Amérique qui fascine tant les Chinois et avec laquelle ils
jouent au grand Monopoli de l’économie mondiale.
Le taxi nous dépose devant l’hôtel. Dans le
lobby un arbre du nouvel an Chinois orné de centaines de vœux inscrits sur des
petits papiers rouges. Nous entrons bientôt dans l’année du Cochon, signe de diligence
et générosité. Il sera justement question de cochons demain. Gageons qu’il s’agit
d’un bon présage.
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