lundi 17 avril 2017

Voir Syracuse



Syracuse est de ces villes millénaires dont le nom raisonne dans l'imaginaire des voyageurs, comme Zanzibar, Valparaiso ou Macao. Allez savoir pourquoi ? Toutes portuaires, lieux de départ, d'arrivée, de transit et de trafics en tout genre.  Cités de métissage ouvertes sur le monde, où se sont croisés hommes et femmes de toutes origines. Villes de commerce, de pouvoir, d'intrigues et de culture, au patrimoine architectural superposant les époques dans un faux désordre entretenu par ceux qui y vivent.

Nous y flânons au hasard de ses ruelles étroites à l'ombre des balconnets en surplomb ornés de plantes verdoyantes et de linge à sécher.
Celle-ci, commerçante avec ses dizaines d'échoppes, débouche sur une piazza lumineuse au pied d'une église baroque. On y entre. Passée l'impression de pénombre et de fraicheur, de saisissants tableaux et sculptures religieuses à émouvoir les plus agnostiques.
Celle-là, très tranquille, conduit jusqu'à une promenade longeant la mer turquoise. Une autre, bordée de restaurants très animés, vers le port. On s'y arrête pour un délicieux déjeuner dans une cacophonie de tables plus bruyantes les unes que les autres, agréable musique de la dolce-vita Italienne un jour de week-end de Pâques.
Et puis l'on traine en sirotant un café ristretto ou macchiato un bon bouquin entre les mains. Le temps s'étire lentement, bercé par cette ambiance de voyage, entre levé et couché du soleil il n'a en fait plus vraiment d'importance. Voyageurs un peu rêveurs, seulement se laisser porter par l'atmosphère du lieu et de l’instant.
- Encore un quart d'heure me dit Flo...
Dans la rue l'ombre vient de changer de côté.
Nous finissons par redécoller pour reprendre notre déambulation sans but, acheter une glace à la pistache et aller s'assoir au bout de l'ile, face à le mer, profiter, sous une belle lumière, de la douceur de fin d'après-midi en regardant les bateaux.

"J'aimerais tant voir Syracuse chantait joliment Henri Salvador,
J'aimerais tant voir Syracuse, pour m'en souvenir à Paris."


 

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