samedi 29 avril 2017

Veillée d'armes



Les veilles de départ sont toujours des moments particuliers, excitation entre impatience d’y aller, stress de peur d’oublier quelque chose, et se dire qu’il serait tellement plus simple de rester à la maison plutôt que d’aller se confronter à l’imprévu. Etrange tout de même, car c’est justement cette quête de la découverte qui pousse à partir, celle-là même qui force à sortir de sa zone de confort et s’enrichir de tranches de vie à nulle autre pareille.
Reste à fermer les sacs de voyage après s’être bien assurer que tout y est au bon endroit, prendre cartes et passeport, graisser les bottes et les gants une dernière fois, et tout simplement se réjouir de partir.

C’est pour demain et ça va être unique !


samedi 22 avril 2017

Préface



Plusieurs tours du monde à notre actif, des centaines de rencontres, plus de 60 pays visités, et toujours cette même envie de découverte.
L'appel du grand large sans doute. Cet irrépressible besoin de sortir des sentiers battus, de sa zone de confort, vers de nouveaux horizons ouvrant de nouvelles perspectives.

Cette fois-ci départ le 1er mai pour "La Transcaucasienne".
Trois copains pour un mois de raid à moto sur les 3 générations d'AfricaTwin : modèles 1988, 1997, et une flambant neuve 2017.
12000 kilomètres vers les Balkans, la Turquie, l’Arménie, l'Azerbaïdjan jusqu’aux rives de la Caspienne. Puis la traversée du Caucase pour rejoindre la grande Russie et l'Ukraine...
Trois complices aux profils complémentaires pour partager, et vous faire partager, cette aventure hors norme : Jo le mécanicien, Didier le photographe cameraman et Fred le rédacteur.
L'histoire sera belle à n'en pas douter.

A suivre sur ce blog...

mercredi 19 avril 2017

Lettre Ouverte :


Ci-dessous ma Lettre Ouverte adressée aux salariés Français du groupe que j'anime.
Une fois n'est pas coutume, rien à voir avec les rubriques légères que j'ai le plaisir de partager sur ce blog de voyages. Mais parcourir le monde amène à des évidences dont j'ai pensé qu'elles valaient peut-être quand même la peine d'être aussi partagées avec vous.

Roussay, le 17 avril 2017.

Bonjour à tous,


J’ai longuement hésité avant de vous adresser ce courrier, parfaitement conscient des réactions et polémiques qu’il pourrait entrainer quant à la légitimité de ma démarche. Mais je l’assume complètement.
Il ne peut être évidemment question de quoi que ce soit qui remette en cause le droit fondamental de liberté d’opinion. Chacun a les siennes et c’est heureux. Mais parfois des circonstances exceptionnelles peuvent amener à exprimer simplement un point de vue, ce qu’en conscience, j’ai choisi de faire, même s’il serait sans doute plus confortable de ne pas m’exposer…
11 candidats aux élections présidentielles. Tous avec une personnalité, des idées, des propositions, un projet de société.
Tous les programmes présidentiels ne se valent probablement pas. Pour autant, mon propos n’est en aucun cas d’appeler à soutenir tel ou tel. Chacun, dans ces débats, souvent passionnants, se forge sa propre opinion.
En revanche, parmi les prétendants éligibles au deuxième tour des présidentielles, il en est une dont je souhaite dénoncer les thèses avec force : Marine Le Pen.
Car en effet, le programme populiste, autocratique et xénophobe de Marine Le Pen, comme ceux d’autres mouvements européens du même acabit, nous entrainerait dans une funeste aventure, tant du point de vue politique, économique que social ; ce que nos grands-parents ont vécu à une époque pas si lointaine et que nous devons éviter à tout prix.
Je ne m’attarderai pas sur toutes les raisons qui me conduisent à prendre cette initiative. Elles sont nombreuses, certaines très personnelles, d’autres sujettes à débat. Mais pour être très concret, seulement quelques exemples des effets dévastateurs qu’aurait une telle élection sur la vie du groupe qui nous emploie :
• Remise en cause de l’Europe et de l’Euro qui entrainerait les pays Européens dans une concurrence « sauvage » - alors même qu’au sein d’une Europe stable nos enjeux sont mondiaux - et déclencherait des déséquilibres monétaires aux conséquences sévères pour nos activités (et votre pouvoir d’achat) : dévaluation, accroissement de la dette, inflation…
• Taxes à l’importation qui renchériraient le coût des matières premières que nous achetons et pénaliseraient notre compétitivité.
• Suppression des droits accordés aux travailleurs étrangers qui entraverait les échanges de compétences avec nos filiales internationales (plus de 35 nationalités et 18 langues parlées au sein du Groupe Grimaud).
• Refus des traités de libre échange, alors que nous exportons 80% de nos produits et services !
Pour rester dans notre contexte professionnel, ces quelques exemples seulement économiques (auxquels il faudrait en ajouter bien d’autres sur des registres différents) généreraient au final de dangereuses tensions sociales et politiques aux conséquences imprévisibles.


Replis sur soi, intolérance et exclusion sont l’exact opposé des valeurs de notre Groupe.
Faire barrage dès maintenant à Marine Le Pen, c’est permettre de garder le maximum de chance de choisir, au deuxième tour, parmi les autres options, un modèle de société ouvert et tolérant.
Au final, retenez de cette lettre sa sincérité. Espérant qu’elle aura modestement contribué à votre réflexion.
Et choisissez bien-sûr le projet présidentiel porteur de l’avenir auquel vous croyez !



lundi 17 avril 2017

Voir Syracuse



Syracuse est de ces villes millénaires dont le nom raisonne dans l'imaginaire des voyageurs, comme Zanzibar, Valparaiso ou Macao. Allez savoir pourquoi ? Toutes portuaires, lieux de départ, d'arrivée, de transit et de trafics en tout genre.  Cités de métissage ouvertes sur le monde, où se sont croisés hommes et femmes de toutes origines. Villes de commerce, de pouvoir, d'intrigues et de culture, au patrimoine architectural superposant les époques dans un faux désordre entretenu par ceux qui y vivent.

Nous y flânons au hasard de ses ruelles étroites à l'ombre des balconnets en surplomb ornés de plantes verdoyantes et de linge à sécher.
Celle-ci, commerçante avec ses dizaines d'échoppes, débouche sur une piazza lumineuse au pied d'une église baroque. On y entre. Passée l'impression de pénombre et de fraicheur, de saisissants tableaux et sculptures religieuses à émouvoir les plus agnostiques.
Celle-là, très tranquille, conduit jusqu'à une promenade longeant la mer turquoise. Une autre, bordée de restaurants très animés, vers le port. On s'y arrête pour un délicieux déjeuner dans une cacophonie de tables plus bruyantes les unes que les autres, agréable musique de la dolce-vita Italienne un jour de week-end de Pâques.
Et puis l'on traine en sirotant un café ristretto ou macchiato un bon bouquin entre les mains. Le temps s'étire lentement, bercé par cette ambiance de voyage, entre levé et couché du soleil il n'a en fait plus vraiment d'importance. Voyageurs un peu rêveurs, seulement se laisser porter par l'atmosphère du lieu et de l’instant.
- Encore un quart d'heure me dit Flo...
Dans la rue l'ombre vient de changer de côté.
Nous finissons par redécoller pour reprendre notre déambulation sans but, acheter une glace à la pistache et aller s'assoir au bout de l'ile, face à le mer, profiter, sous une belle lumière, de la douceur de fin d'après-midi en regardant les bateaux.

"J'aimerais tant voir Syracuse chantait joliment Henri Salvador,
J'aimerais tant voir Syracuse, pour m'en souvenir à Paris."